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fections multiples de la déesse qui règne sur mes esprits. Je me rappelle avec ravissement l’éblouissante beauté de ses formes, enveloppe animée, éloquente, de la beauté intérieure. Je me sens l’égal d’un dieu, à l’orgueilleuse pensée que tous ces trésors sont à moi.

Je n’ai jamais mieux éprouvé qu’aujourd’hui la bienfaisante influence de tes conseils.

Cette ébauche de Pétrarque, plusieurs fois recommencée, deviendra un chef-d’œuvre, inspiré, voulu pour ainsi dire par toi. Je te devrai d’avoir compris Pétrarque à travers ton jugement, comme j’avais compris Laure à travers ta beauté. Ma gloire t’appartient, car ce que j’avais conçu avant de venir à Vaucluse n’est pas comparable à ce que j’ai réalisé depuis que tu m’as doté de ton amour. Je sens toutes mes vi-