Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/201

Cette page a été validée par deux contributeurs.

insurmontable aversion de t’aimer avec des paroles qui ont servi à tant d’autres avant nous. Ah ! combien sont supérieurs ces entretiens muets que se donnent nos âmes sur nos lèvres unies !

C’est sous cette impression à ne nous dire rien qui vaille mon adoration intérieure, que je sens le prix de ma mémoire, que je me plonge avec violence dans mes souvenirs. Eux seuls peuvent satisfaire les élans de tendresse passionnée de tout mon être.



À MÉLISSANDRE

Les tressaillements de ton cœur vibrent encore dans le mien. Moi aussi, j’ai besoin de me souvenir pour t’adorer comme tu es digne d’être adorée. En te quittant, je retrouve, et j’admire à nouveau les per-