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se détachent si gaiement sur la mer azurée. Autour de moi les pins verts se dressent sur les rochers blancs ; les joncs d’or luisent à l’ombre, la vague murmure, soulève les galets et se jette, paresseuse, dans son lit d’algues. Les bricks, les chaloupes, les bateaux à l’ancre se balancent dans le petit port dentelé de l’Estaque. La mer s’étend infinie en belles nappes blanches que damasse le soleil. À gauche de Notre-Dame-de-la-Garde, les montagnes de Saint-Loup se dessinent en pleine lumière dans leurs élégants contours. Les grands vaisseaux entrent et sortent des ports, oiseaux avec les ailes des voiliers, mastodontes avec les coques des vapeurs. À droite, au fond du grand golfe, les collines de Mont-Redon s’abaissent par degrés, comme pour baigner leurs pieds dans l’eau. Les îles Pomègue et Ratonneau vacillent sous mes yeux