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tacles, ne peuvent briser de tels liens.

Je te l’ai dit, je te le répète, en te rencontrant après tant d’années de poursuite, de déception, d’attente, de dégoût, j’ai spontanément aperçu en toi la moitié de moi-même, dont la communion devait mettre dans ma vie, dans ma pensée, dans tous mes efforts, la plus grande puissance de la nature, l’unité et l’harmonie.

Tu peux juger par ces mots à quelle profondeur de mon être j’ai planté les racines de mon amour, et si elles sont exposées à jamais être arrachées par un caprice de femme. Je vis en toi et je t’aime en moi, c’est-à-dire que je réalise l’idéal souhaité par les plus grands amoureux humains. Tu es mon chef-d’œuvre conçu, et je t’aime comme une victoire de mon génie amoureux.

Je le dis sans modestie : ton orgueil, si