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fermé, seul pour toujours. Relevé, grandi, volant à plein vol, j’eusse été rejeté dans l’abîme, après avoir entrevu les altitudes divines !

Rien de ce plan criminel ne pouvait réussir, et tu le sentais bien quand tu m’écrivais, me confiant un dépôt précieux : « Mon cœur est demeuré auprès de toi, et avec lui ma bonté. »

Mais pourquoi s’attarder plus longtemps à ces tristes souvenirs et te troubler de mes justes plaintes ? Ton cœur t’est revenu par moi, et, en te le rendant, je t’ai ressaisie, retrouvée. La vraie Mélissandre s’offre à ma pensée telle que je l’ai toujours vue : belle, aimante, généreuse. Grâces te soient rendues pour ce court et délicieux message ! Les ténèbres et les langueurs malsaines sont dissipées.

Bientôt je volerai dans son temple adorer