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possédée, hors de moi-même, j’étais à moi. Mes dieux me réapparaissaient vivants, loin de vous, eux qui me semblaient irréels à vos côtés.

Votre lettre me trouble. Je m’interroge éperdue. Je vous revois par la pensée. Je sens revenir en mon âme une puissance de vous qui lutte contre la mienne. Dois-je vous appartenir, que je le veuille ou non ? Cette idée me torture. J’attendais que ma fierté l’emportât, et me voilà faible, pleurant ma joie perdue.



À MÉLISSANDRE

Ce que tout cela signifie, mon adorée, c’est que l’amour se réveille en ton cœur ; il n’y était qu’endolori, non blessé, non étouffé. Entre la vaste mer et le ciel pro-