Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/145

Cette page a été validée par deux contributeurs.



À TIBURCE
De l’Estaque, près Marseille.

Mes dieux m’attendaient. Je dois les aimer davantage pour qu’ils te remplacent, comme toi-même les as remplacés. Le grand Pan est tenu de me consoler de la perte de tes enivrantes paroles avec la douce voix du silence. Apollon me fera-t-il oublier ta flamme ? Qu’il lance alors ses plus brillantes flèches à l’extrémité du golfe de Lion et qu’il m’enveloppe de tous ses ensoleillements.

Les étoiles et la lune ont ici d’incomparables beautés. Diane s’offre à mes yeux plus dorée, plus nue, glisse dans un ciel plus profond. Parmi les étoiles, j’ai choisi la plus proche de moi, la première, la plus