Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/144

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sont forcées de se taire et de se résigner, devant cette ferme et haute éloquence de la bien-aimée éprise d’héroïsme.

C’est la joie supérieure de ma vie de sentir unis dans ma pensée le culte de l’art et le culte de Mélissandre. Nulle rivalité entre ces deux expansions de mon esprit. Tu es la seule femme sur terre assez magnifiquement dotée par la nature pour présider à de si augustes fiançailles entre l’art et la beauté. Grâces te soient rendues, ô Minerve, pour tant de sagesse divine et d’amour humain !

C’est sous la protection de telles pensées que je veux t’appeler, tout ensemble, ma sœur, ma compagne, ma maîtresse. Je t’adore à tous ces titres. Je peux te quitter, jamais te perdre. Au revoir, mon adorée.