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À MÉLISSANDRE

Voilà le cri que j’attendais ! Nous sommes éternellement, indissolublement unis dans la vie et dans la mort.

Si l’un de nous disparaissait, la nature en ses affinités, en ses combinaisons nouvelles, suffirait bien à nous rapprocher.

Une étrange paix se répand sur mes esprits. Il me semble que tu peux partir, que ces deux mois de retraite qu’on t’impose passeront sans marquer sur mon cœur les douleurs du temps. J’admets à peine que ton éloignement va être une séparation réelle, tant je suis maître de toi, pénétré de ton essence.

La torture provoque le sublime dans l’extase. Le martyre engendre la béatitude ;