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Mais les délices intimes de cette soirée n’étaient pas terminées, j’avais hâte de rentrer chez moi, de me recueillir et d’y savourer en jaloux la lettre parfumée que tu m’avais remise.

Saintes, joyeuses et vivifiantes paroles ! je les ai couvertes de baisers et de larmes pour la santé, la force morale que tu suscites en mon être.

Je te dois le succès dont les journaux m’apportent chaque jour l’écho grandissant. Ce n’est pas mon art qu’on admire, c’est ton inspiration. N’ai-je pas mis dans la nature, mon adorée païenne, cette âme que toi seule m’as fait comprendre, m’as révélée ? Mes succès t’appartiennent, je te les dois, je te les veux imposer.

Ne pense pas, ne dis jamais, cruelle, que notre amour n’est qu’un éclair brillant, une flamme trop brûlante pour ne pas