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saint, 9 avril, dans l’église cathédrale de Ferrare, qui est dédiée à saint Georges. On s’était entendu préalablement, et non sans quelques difficultés, sur les places à assigner à chacun. Voici ce qui avait été décidé : « On donna au Pape et aux siens le côté gauche en entrant dans l’église, le côté droit à l’empereur et aux siens ; la chaire du Pape près de l’autel, à quatre brasses ; à une brasse plus bas, le trône de l’empereur d’Allemagne, mais vide et pour la forme seulement ; près de là seront assis les cardinaux et ensuite les métropolitains et les évêques, au nombre d’environ cent cinquante. De l’autre côté sera le trône de l’empereur grec, puis celui du patriarche et des vicaires, et de toute l’Église orientale par ordre[1]. »

Les délibérations sur les divers points de dogme, de hiérarchie ou de discipline et sur les moyens d’union furent longues et approfondies. On n’en suivra pas ici les diverses péripéties, parce que le résultat en est consigné avec détail dans l’acte final. Le métropolitain de Kiew y prit une grande part. Fidèle à l’inspiration catholique des saints Cyrille et Méthode[2], apôtres des Slaves, Isidore contribua beaucoup au résultat favorable des délibérations.

Cependant la peste ayant éclaté à Ferrare, le concile fut transféré à Florence.

L’union était définitivement conclue, malgré l’opposition de Marc d’Éphèse[3], lorsque le patriarche grec

  1. Fleury, loco cit.
  2. Consulter le Monde slave, par Cyprien Robert, tome II ; et Assemani, Kalendaria Ecclesiæ universæ, tome III.
  3. Histoire du concile de Florence, déjà citée, section x.