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purifiées après la mort par les peines du purgatoire, et pour qu’elles soient relevées de ces peines, les secours des fidèles vivants leur sont utiles, c’est-à-dire le sacrifice de la messe, les prières, les aumônes et les autres offices de piété que les fidèles ont l’usage de faire les uns pour les autres, suivant les institutions de l’Église.

Les âmes qui, après le baptême, n’ont subi aucune tache de péché, et les âmes qui, ayant subi la tache du péché, en ont été lavées, soit pendant qu’elles étaient unies au corps, soit après la mort, comme il a été dit plus haut, ces âmes, dis-je, sont reçues de suite dans le ciel et voient clairement le Dieu triple et un, mais les unes plus parfaitement que les autres, chacune selon son mérite.

De même nous définissons que le Saint-Siége apostolique et le Pontife romain exerce la primauté (tenere primatum, τό πρωτείον ϰατέχειν) dans tout l’univers ; que ce même Pontife romain est le successeur du bienheureux Pierre, prince des apôtres, qu’il est le véritable vicaire du Christ, le chef de toute l’Église (caput, ϰεφαλήν), le père et le docteur de tous les chrétiens, et qu’à lui, en la personne du bienheureux Pierre, Notre-Seigneur Jésus-Christ a donné plein pouvoir de faire paître, de régir et de gouverner l’Église universelle, comme cela est contenu dans les actes des conciles œcuméniques et dans les sacrés canons.

Renouvelant l’ordre[1] établi dans les canons, nous définissons de la manière suivante l’ordre entre les autres vénérables Patriarches, c’est-à-dire que le Patriarche de Cons-

  1. Cette définition a pour objet principal de reconnaître au siége de Constantinople le rang qui lui avait été contesté à plusieurs reprises. Voir à ce sujet la lettre du pape Nicolas Ier à Michel Bogoris, roi des Bulgares. (Histoire de Photius, par l’abbé Jager, 2e édition, pages 138 et 165, et Illyricum sacrum, à l’Appendix du tome VIII, Venise, 1819.)