Page:Acte du saint et œcuménique concile de Florence pour la réunion des Eglises, 1861.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

un même esprit l’union suivante qui est sainte et agréable à Dieu.

En conséquence, au nom de la Sainte-Trinité, du Père, du Fils et du Saint-Esprit, avec l’approbation de ce saint concile universel de Florence, nous décidons que l’article de foi dont il s’agit, sera cru, accepté et professé par tous les chrétiens de la manière suivante :

Que le Saint-Esprit est (est, ἐστί) éternellement du Père et du Fils et tire son essence et son être du Père et en même temps du Fils, et procède éternellement de l’un et de l’autre, comme d’un seul principe et d’une inspiration unique. Nous déclarons qu’en disant que le Saint-Esprit procède du Père par le Fils, les saints Docteurs et Pères doivent être compris en ce sens que le Fils est tout aussi bien que le Père, selon les grecs, cause, et, selon les latins, principe de la substance du Saint-Esprit. Et parce que le Père, en engendrant son Fils unique, lui a donné tous ses attributs, excepté celui d’être lui-même le Père, cette expression que le Saint-Esprit procède du Fils signifie que le Fils de toute éternité l’a du Père, par lequel il a été lui-même engendré de toute éternité.

Nous définissons, en outre, que l’explication consistant dans les mots Filioque a été ajoutée au symbole rationnellement, licitement et à cause d’une nécessité alors impérieuse, pour déclarer la vérité.

De même que le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ est contenu véritablement dans le pain de blé, aussi bien azyme que fermenté, et que les prêtres peuvent consacrer également l’un ou l’autre pain, chacun suivant l’usage de son Église occidentale ou orientale.

De même, si des hommes vraiment pénitents sont morts dans l’amour de Dieu, avant qu’ils aient racheté leurs fautes et omissions par une pénitence suffisante, leurs âmes sont