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D’UNE SOLITAIRE

de nos sentiments : ils sont montés à l’horizon de notre âme sans que nous nous en soyons aperçus, mais, à un moment donné, nous sommes tout surpris de les trouver épanouis et rayonnants dans notre ciel intérieur.

Les dévots s’évertuent contre la morale indépendante. Je voudrais bien savoir, si leurs yeux s’ouvraient tout à coup et s’ils voyaient parfaitement vide ce ciel où leur imagination avait rêvé un rémunérateur, je voudrais savoir, dis-je, ce qu’il adviendrait de cette morale dépendante et qui ne s’appuyait que sur la Foi.

Ma flamme poétique, quand par hasard elle s’allume, n’est jamais de longue du-