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PENSÉES

une entente parfaite des diverses vanités. En effet, elle leur rendait toute sorte de services. L’unique affaire de sa vie a été de les deviner à demi-mot, de se prêter à leurs petits calculs, et de leur éviter les mécomptes et les rougeurs. Après avoir éprouvé combien sont fragiles la fortune et la beauté, en femme prudente elle s’était retirée en lieu sûr et avait établi sa position sur un terrain solide, sur le fonds immuable d’une faiblesse humaine.

La Religion ne transforme pas l’homme. Elle n’a jamais attendri que les cœurs déjà tendres. Quant aux cœurs durs, elle les endurcit encore.

L’adolescence est consacrée à l’étude