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XXVI
MADAME LOUISE ACKERMANN

Mme  Ackermann terminait en s’écriant qu’il fallait enfin

Proclamer à la fois toutes les délivrances,
Celle du genre humain comme celle du Christ :
.   .   .   .   .   .   .   .   Quel espoir et quel rêve !
Comment, du même coup, délivrer l’homme et Dieu !

La dernière des trois pièces, et la moins dégagée de la pensée initiale : le Chêne, devait symboliser le Christianisme.

Au hasard, humblement, un gland avait germé.
D’autres arbres déjà couvraient le sol antique.
Lentement, à l’écart…
                     … Pas de pousse énergique
Qui trahit ses desseins d’envahisseur futur.

L’obsession du péché alors ne troublait pas encore les âmes, n’avait pas transformé la notion de l’être :

                                                 … Le péché !
Ah ! maudite à jamais soit la première lèvre,
Mot fatal et cruel, qui t’osa prononcer !

Le Christianisme prenait naissance dans une antiquité sereine, à l’ombre de la philosophie des Grecs à laquelle il empruntait tant et qu’il