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L’HUMOUR CHEZ LES CLOWNS

Les deux petits pseudo-acrobates ont assurément été choqués de la vanité propre à leurs vrais confrères ; peut-être même ont-ils été assez perfides pour croire, chez les plus forts, à l’emploi de certains trucs. Ils ont voulu faire mieux, avec des moyens plaisants, et ainsi se moquer d’eux : observation et raillerie.

Bob a vu des gens perdre la tête pour une affaire sans importance, et dont la réalisation n’offrait aucune difficulté : il les a vus inquiets, bouleversés, tenter tous les moyens, sauf celui qui aurait été le plus simple ; de là une raillerie légère, encore que répétée, de leur bêtise.

Foottit a entendu des officiers commander la manœuvre sans comprendre ce qu’ils disaient, tant ils parlaient vite et mal. Aussi bien on lui aurait juré qu’il entendait du russe, qu’il l’aurait cru. De là cette idée très drôle, et très ironique, de commander à plusieurs reprises le même exercice, en se servant à chaque fois d’une langue différente, sans que jamais il soit possible de le mieux comprendre.