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L’île Ste. Hélène

de secours arrivés d’Angleterre, venait d’atteindre Montréal avec le reste de ses troupes.

Le surlendemain de son arrivée, trois corps d’armée anglais opéraient leur jonction à quelques lieues de Montréal. Devant la supériorité de ces forces, plus de 20,000 hommes, M. de Vaudreuil, le commandant en chef, réunit un conseil de guerre, et après une longue délibération, on se résolut à capituler, la lutte devenant une suprême folie.

Les termes de la capitulation furent acceptés ; moins un pourtant : les honneurs de la guerre pour les troupes françaises.

À ce refus, le chevalier de Lévis, saisi d’une noble indignation, ne voulut rien entendre, et suivi de ses braves compagnons, environ deux mille hommes, se retira sur l’île Ste. Hélène, disposé à faire payer cher au vainqueur ses exigences. En son nom et au nom de sa petite armée, il protesta contre un refus injurieux pour l’honneur militaire.

Les conseils de son chef M. de Vaudreuil réussirent à la fin et le décidèrent à une obéissance qui, dans les circonstances, de-