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douleurs d’estomac et en jurant qu’on allait l’étouffer au lieu de le guérir. L’amour nous rend compatissant : l’archiduc courut vers lui et lui ôta toutes ses couvertures ; il fumait comme un pudding qu’on débarrasse des serviettes dans lesquelles on l’a fait cuire ; il l’examina ; lui ôta l’emplâtre qui couvrait son visage baigné de sueur, et lui assura qu’il serait bientôt guéri ; il lui dit qu’il allait lui envoyer deux remèdes actifs, et qu’il n’avait qu’à se tenir tranquille pendant ce temps.

L’archiduc sortit. Le petit, dont l’ivresse était entièrement dissipée et qui voyait clair maintenant, était étendu sur le lit avec la béatitude d’un individu qu’on vient de sauver de la mort, et qui tient beaucoup à la vie ; il prit la main de Bella, la serra, et lui dit que l’idée de mourir lui avait été très douloureuse, surtout parce qu’il l’aurait laissée seule. Il paraissait si doux et si affectueux, que la tendresse maternelle de Bella lui ôta le courage de lui confier son nouvel amour et son bonheur récent. Mais, tandis qu’il l’embrassait, comme il avait coutume, l’archiduc les épiait par le trou de la porte, furieux de se voir trompé une seconde fois, et de s’être laissé prendre par Bella avec une crédulité d’enfant.

Le petit essaya de se mettre sur ses jambes, il pou-