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PARTENZA…

coquille couleur de rose comme si, de la surface nacrée du coquillage, venait d’issir sa chair que ne dérobe aucun voile ; l’attitude hiératique de la déesse n’est pas aussi plaisante que la tendre expression des autres peintures ; la raideur des membres ou leur modelé trop sommaire ignore la vie et offre quelque peu cette apparence ridicule d’une figure de cire.

Enfin, je laisse les jeunes esclaves cubiculaires attentifs aux soins qu’ils prennent des ébats très peu discrets de leurs maîtres. Ici les fresques deviennent réellement d’une effronterie indescriptible. En quelques-unes l’exécution, même très naïve, n’arrive pas à atténuer le côté coupable. D’autres, au contraire, sont charmantes d’habileté, mais non moins audacieuses, comme cette scène délicate dont l’inscription dit tout : lente impelle et attire la compassion sur la craintive inexpérience de la jeune femme qui, semble-t-il, pourrait s’en remettre tranquillement à la vigoureuse et ferme assurance du bel adolescent que les dieux propices lui donnèrent pour époux.

Une autre, la plus remarquable peut-être sous le rapport de l’art, représente cette lutte bizarre que les anciens désignaient par le mot clinopale. Elle est d’une facture absolument parfaite et d’une description malheureusement impossible à tenter… car, depuis Horace, nous ne savons plus donner à toute chose son nom propre !

Le brave homme de gardien qui n’a cessé de suivre les moindres mouvements de mes yeux et s’est assuré à plusieurs reprises, en me voyant crayonner ces notes