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PARTENZA…

de la Méditerranée, conduit aux maîtres heureux la virilité naissante, mais éprouvée déjà des esclaves adolescents. Éprouvée déjà, car les matrones qui leur ont enseigné l’art de plaire au moyen de belles attitudes et de danses efféminées, se sont payées de leurs leçons sur la fougueuse ardeur des garçons de quinze ans. De la sorte, ils sautent des galères, instruits aussi dans les sciences érotiques. Leur beauté naïve encore, bien que savante en les moyens changeants et ingénieux d’aimer, est le charme vivait des atriums où bruissent des jets d’eau claire. Et les chambres où s’émeut la lascivité des fresques voluptueuses connaissent leurs soupirs épuisés et ja fraîcheur amoureuse de leur souffle…

Qu’elle soit d’opale aux cheveux d’or, de bronze fin aux poils d’ébène, de rose ivoire au duvet roux, d’ambre aux boucles châtain, de nuit crespelée de ténèbres soyeuses, ou d’aurore vêtue de fauves toisons, leur adolescence parfaite est habillée avec une recherche serve de luxure. La courte tunique de lin qui découvre leurs genoux se relève sur les hanches et mal dissimule une érectile nudité que la licence des hôtes pris de vin sollicite au passage, — contre quoi les défendent à peine leurs beaux bras, complices des étreintes clandestines, que laissent nus les demi-manches de la tunique transparente. Leurs cheveux annelés sont couronnés de fleurs. Les feuillages tressés de bandelettes en rejettent les extrémités sur chaque épaule. Et leur marche s’adorne, aux pieds délicats, de cothurnes dorés où gisent des émaux, en des ser-