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LUC

de Déah Swindor, non point quelconque, mais formelle et pressante. La comédienne daignait s’excuser de ne l’avoir point fait parvenir directement à Luc Aubry ignorant son adresse ; et elle assurait « son petit ami » de tout le plaisir attendu de sa visite rue Murillo où elle le retiendrait à dîner…

Déah Swindor était coutumière de ces attentions. Même l’extravagance apparente de ses actions s’arrêtait où commencent les tout à fait bonnes : celles qui viennent du cœur. L’hospitalité de sa table était connue ; moins connues étaient son inépuisable bonté et sa condescendance délicate pour les petits et les humbles.

Comédienne au théâtre, elle se réservait d’être femme dans l’intimité de son home ; femme avec toutes les attributions de ce nom magique qu’elle voulait, autour d’elle, relever des sanies où l’on s’accoutume à le voir, en l’auréolant de charité…