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Le 7 décembre, quatre jours après le départ des voyageuses, son père, toujours soucieux de sa bonne éducation, lui écrivait :


« Tâche de bien voir, emprunte souvent les yeux de ta sœur. Je ne vous recommande que de vous occuper du but de votre voyage, de revenir grandes filles. On exigera beaucoup de ces demoiselles qui reviennent de Paris. J’ai écrit à M. Tronchin[1] ! »

Du même : « Mes très chères filles, toutes vos lettres nous ont fait un plaisir bien vif, d’abord parce qu’elles nous ont donné de bonnes nouvelles de vous, et ensuite parce que je les trouve écrites comme je les souhaite, naturellement et amicalement. Ta bonne petite âme, ma chère Lisette, s’y était bien peinte. Vous avez peu d’amis, peu de parens, c’est-à-dire que peu de personnes sont appelées à vous aimer et à vous supporter ; vous n’aurez donc d’existence que par vos bonnes qualités.

  1. MCC. Bibl. de Genève. Les lettres suivantes Idem.