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pas bien, il faudrait repasser les comptes et corriger les fautes. Lis toujours, ma chère Lisette, je t’en supplie… »


Les fillettes se transportèrent enfin en ville, mais pour peu de temps, et une saison à Lalex intervint tout à propos pour aider à ces débuts un peu pénibles.

Empruntons ici une page au cahier vert :


« Lorsque notre Père se remaria et que nous eûmes quitté notre grand’mère Pictet pour demeurer chez lui, nous allâmes ensemble passer l’été à Lalex. Mon Père était heureux alors et jouissait de ces premières illusions d’un mariage d’inclination qui répandent un charme sur tous les objets. Ma belle-mère était alors bonne et aimable pour nous. Son mari et les enfans de son mari étaient ses premiers objets d’intérêt et d’affection, et la vivacité de ses sentimens suppléait aux défauts de son caractère. Nous nous occupâmes d’abord à arranger et à orner la maison qui devint charmante dans sa simplicité rustique par le goût et la propreté qui la paraient. Nos amis et nos parens vinrent souvent nous