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il était adoré. M. de Constant se trouva jeune encore, veuf et chargé de quatre enfans. Il perdit en même temps une partie de sa fortune qu’il avait placée sur la tête de sa femme. Il s’occupa avec tendresse et activité de l’éducation de ses enfans sans négliger ses plaisirs[1] ».

Après la mort de leur mère, la vie dut être triste pour les quatre enfants placés entre une grand’mère et un père qui ne s’aimaient guère, mais, heureusement, l’enfant ne s’aperçoit pas trop des dissentions intestines, même quand il en est l’objet.

Rosalie et ses frères et sœur habitaient tantôt Genève avec leur père, tantôt St-Jean avec M. et Mme Pictet. M. Pictet mourut deux ans après sa fille et voici la réflexion que sa mort suggère à M. Du Pan de Morillon[2].

  1. Cahiers verts, 1792-1800, conservés dans la famille.
  2. Dans une correspondance inédite qu’on veut bien nous permettre de citer ici.