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« son Père était un de ceux qui contribuaient par ses compositions dramatiques à les égayer. Ce fut, dit-elle, pour l’une de ces soirées qu’il écrivit un Dialogue des Anges, afin d’employer nos ailes et nos idées de St-Jean. Victor fit avec sa contemporaine Philippine [de St-Cierge] la troisième paire d’anges, mais, ô injustice, il ne se trouva que trois ailes pour eux deux. Les larmes coulèrent. Pour consoler Victor d’être ainsi déplumé, il fallut lui parler de vertu, de sacrifice. Pendant qu’il se soumettait, Lisette lui fabriquait vite une aile, presque aussi belle que les autres[1] ».


Le Dialogue des Anges a été imprimé dans un recueil de comédies de Samuel de Constant intitulé : Guenilles dramatiques ramassées dans une petite ville de Suisse, qui parut en 1787.

Lorsque le Père quitta pour Genève le paradis qui l’avait mis en belle humeur, il sembla le regretter. De St-Jean, il écrivit à ses filles d’assez aimables lettres.

  1. Journal à Victor.