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Lausanne. C’est là que leur fut adressée la lettre suivante :


« À Mademoiselle R. de Constant, chez Madame la générale de Constant, à Lausanne.

« De St-Jean. Je me réjouis, mesdemoiselles, que nous soyons réunis, j’espère que nous ne serons plus malheureux ensemble, que j’aurai des filles qui me feront du plaisir, qui m’éviteront des chagrins, qui seront propres, rangées, intéressantes, charmantes. Je suppose que vous ne pensez pas à revenir cette semaine, j’ai les charpentiers, votre chambre n’est pas encore raccommodée et je n’ai ici que la cuisinière et le valet. Dites à ma mère que nous serons fort heureux de l’avoir avec nous tout l’été, et aussi longtems qu’elle pourra. Ma femme veut rester en ville jusqu’à la fin du mois.

» Je vous suis bien obligé du détail que vous me faites de cette comédie, mais permettez-moi de vous dire que cette bonne volonté manque de tact. Je suis charmé que vous l’ayez vue, qu’elle vous ait amusées, mais pour la comédie que fait Mme  de