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du tems, prends St-Évremond, ou Voltaire, ou les Caractères de Labruyère et de Théophraste, ou quelques journaux, mais encore un coup, j’aime mieux que tu dormes. Je frémis aujourd’hui de cette opération, écris-moi un mot samedi, je t’en prie. Tu ne me dis point si ta grand-mère parle de moi, si elle demande toujours Lisette. Tous ceux qui m’écrivent de Genève me disent du bien de toi.

« Tu écris assez bien, mais évite les répétitions, évite aussi les mais et les car et les et. On peut presque toujours les retrancher sans nuire au sens. Il ne faut pour cela qu’un peu d’attention[1]. »


Malgré ces mais et ces car, nous donnerions plusieurs des lettres paternelles pour quelques billets de Rosalie à cette époque. En effet, depuis ses tablettes sur Paris, nous ne possédons rien d’elle jusque vers l’année 1787 et c’est grand dommage. Une modestie que nous nous permettons de trouver déplacée lui a fait détruire plus tard tout ce qu’elle a retrouvé écrit de sa

  1. MCC. Bibl. de Genève.