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« C’est un tems intéressant et important dans la vie qu’on aime à se rappeler ; c’est alors qu’on réfléchit, qu’on met de l’importance à ce que l’on fait. J’ai encore la lettre que notre bonne grand’mère m’écrivit lors de ma réception et je me rappelle tout ce que j’éprouvais. Mes sentimens et opinions sur la religion sont les mêmes depuis le tems où cette bonne grand’mère me l’a mise au cœur et fait aimer et où mon Père m’a donné des instructions raisonnables, fortifiées et complétées par celles de la première communion. L’éducation peut beaucoup, je crois, pour changer l’envie de faire effet en désir de plaire. »


Victor, le cinquième enfant, était né le 22 septembre 1773, et cet aimable petit être fut un rayon de soleil au foyer des Constant et devint un lien précieux entre les parents et les enfants aînés.

À partir de ce moment, nous ferons de fréquents emprunts au charmant Journal que nous avons déjà cité, et que, bien des années plus tard, la sœur aînée rédigea sur la demande de ce même Victor, afin de