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Rosalie est émue aussi.

— Oh ! comment a-t-il pu croire que nous ne l’aimions pas, ce délicieux Père, le plus charmant des hommes ! Hélas ! nous seules sommes à blâmer, mais je vais laisser parler mon cœur et tout sera oublié.

Une bonne petite lettre où se mêlent le respect et l’affection est écrite, expédiée, et rencontre un accueil favorable. Le lendemain Rosalie reçoit les lignes suivantes :


« Ta réponse, ma chère fille, m’a touché jusqu’aux larmes, elle est dictée par un cœur tendre et éclairé et c’est ce qu’il fallait au mien. Confirme-toi dans cette manière de sentir et tu seras plus heureuse qu’avec la beauté et les attraits. Mon but était bien de te faire réfléchir, ton esprit fera le reste. Mon cœur sera toujours près du tien pour t’aider et pour t’écouter…

« Je voudrais bien savoir quand vous nous reviendrez, tâche de l’apprendre de ta grand’mère sans la heurter. Il faut, je crois, vous faire des robes pour cet hiver. J’irai à Lalex à la fin de ce mois et je voudrais qu’une de vous vînt avec moi. Qu’en