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DISCOURS DE RÉCEPTION DE M. DE FREYCINET.

ses amis et ses pairs, êtes seuls en état de juger. À quel titre me suis-je autant avancé sur un terrain qui n’est pas le mien ? Ma hardiesse serait sans excuse, si je ne savais que de tout temps l’Académie a été indulgente aux nouveaux venus et que, dans ces jours consacrés par sa tradition, elle sourit avec bienveillance aux efforts de ceux qu’un malicieux hasard conduit à discourir sur les sujets qui leur sont parfois le plus étrangers. Appelé à louer Émile Augier, j’ai pris du moins le sage parti, qui était de le beaucoup citer. J’ai pu espérer ainsi que l’auteur protégerait le commentateur, et que, sous cette forme discrète, vous accueilleriez l’hommage rendu à votre glorieux confrère par un de ses plus fervents admirateurs.