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plus solitaires des Alpes. En allant voir la Jungffraw, elle se fit faire des souliers ferrés, des crampons, tout l’attirail d’un guide de Chamouny, monta sur les plus hautes cimes, et pénétra dans les plus profondes vallées ; elle vit à Chamouny quelques voyageurs qui partaient pour les glaciers ; elle fit ses préparatifs, dans lesquels elle mit encore plus de soin que de luxe, ainsi que sa fortune le lui permettait, et partit pour entreprendre et exécuter la plus belle course dans les glaciers de Savoie que, de mémoire d’homme, une femme y eût faite… On lui parla de la source de l’Aveyron. J’irai,

    étaient inconnues, et que nous connaissons si présent comme si nous avions lu Milton dans l’original. Honneur au chantre des Natchez ! honneur au chantre des Francs et des romains corrompus !… à celui qui fit René et Atala !… qui fit avec le même art Endoxe et Cymodocée, et Moïse à la voix divine ! un tel homme est l’homme qu’il faut admirer avec vérité, et le dire hautement ; il faut l’admirer avec le respect du cœur, lorsqu’il donne sa voix à notre Victor Hugo, à notre poète chéri ! salut à lui !… salut à son âme noble et généreuse, à son génie !…

    1. Voyez aussi les Voyages de M. le marquis de Custine ; c’est palpitant d’intérêt et frappant par la vivacité des couleurs avec lesquelles il colore ses tableaux.