Page:About - Risette, ou les Millions de la Mansarde.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.
38
RISETTE.

RISETTE.

Comment, monsieur, quel bonheur !..

ANTONIN.

Oui, ma petite Risette ; il faut que je vous ouvre mon cœur, j’ai un aveu à vous faire.

RISETTE, à part.

Enfin !

ANTONIN.

Je suis venu ici dans une intention mauvaise.

RISETTE, l’interrompant.

Je ne veux pas le savoir.

ANTONIN.

Eh bien je vous aime, Risette, je vous aime comme un fou ; j’ai peu de chose, mais ce peu est à vous, comme mon cœur. Vous êtes une honnête fille ; voulez-vous d’un honnête et loyal garçon ?

RISETTE.

On se met à genoux, monsieur.

ANTONIN.

Oui, ma petite Risette, à deux genoux devant toi, je voudrais passer ma vie comme cela.

RISETTE.

Cela serait fatigant ! (lui donnant la main.) Il vaut mieux vivre à côté des gens !

ANTONIN.

Chère petite femme !

RISETTE.

Vous êtes heureux ?…

ANTONIN.

Si je le suis !

RISETTE.

Eh bien, il faut que tout le monde le soit… Évelina !

ÉVELINA, d’un air boudeur.

Quoi ?…

RISETTE.

Combien te faudrait-il pour épouser Gigonet ?