Scène XII.
Eh bien ! on se boude, par ici ?
Est-ce que c’est vrai que tu es… que vous êtes millionnaire ?
Qui t’a dit cela ?
C’est monsieur.
Permettez-moi, mademoiselle, de vous féliciter du bonheur qui vous arrive : croyez bien que je suis désolé… enchanté, je veux dire…
Ne me félicitez pas, monsieur ; il est fort probable que vous ne savez guère l’anglais et que vous avez mal lu ma lettre : il y est en effet question de millions ; mais ces millions ne sont pas pour moi.
Comment ?
Mon cher oncle était négociant, il a fait une faillite de cinq millions, et il en est mort. Je suis sa seule héritière et l’on me propose tout simplement d’accepter l’héritage.
Est-il possible !
Rassurez-vous, je refuse, j’ai assez de mes dettes sans me charger encore des dettes de mon oncle.
Vous avez des dettes, quel bonheur !