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RISETTE.

ANTONIN.

Pourquoi ?… oh ! pourquoi ?… Écoutez-moi, Risette !…

ÉVELINA.

Comment, monsieur, Risette ?…

ANTONIN.

Vous avez raison ! je ne sais pas ce que je dis. C’est le souvenir de cette pauvre fille qui me trouble… Elle n’a pas déjeuné… Je suis sûr que Risette n’a pas déjeuné.

ÉVELINA.

Mais elle vous occupe beaucoup, je trouve.

ANTONIN.

Sans doute ! sans doute ! une enfant qui vous a soignée, qui vous a conservée à mon amour. (À part.) Je m’embrouillais tout à l’heure !… (Haut.) Je suis au désespoir de penser qu’elle est… Où peut-elle être ? mon Dieu !…

ÉVELINA.

Elle ! chez la portière, je parie.

ANTONIN.

Quoi ! dans la maison !… Je cours la chercher… lui présenter mes excuses, la ramener ici.

ÉVELINA.

C’est ça ! pour la compromettre !… j’aime mieux y aller moi-même.

ANTONIN.

Courez, mademoiselle… Vous êtes bonne ! Mon cœur, ma reconnaissance… (Évelina sort.) Elle a bien fait de sortir !… Le diable m’emporte si je sais ce que je lui ai dit…


Scène IX.

ANTONIN.
(il se promène mélancoliquement en faisant le geste de peser quelque chose dans ses mains.)


Un sergent, major ou autre !… et cinq millions de l’autre