Page:About - Risette, ou les Millions de la Mansarde.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.
10
RISETTE.

RISETTE.

Toi ?

ÉVELINA.

Et pourquoi pas ? je lui fais faire de fameuses trottes ! Il est beau garçon, et dame ! si Gigonnet ne marche pas droit, on pourra voir !

RISETTE.

Bien ! on verra du propre !

ÉVELINA.

Fais donc ta mijaurée, les amoureux te viendront comme aux autres !

RISETTE.

Ils ne me viendront toujours pas sous forme de régiment. Si j’aime une fois, ça sera tout de bon et pour la vie.

ÉVELINA.

Pour la vie ! ohé ! les petits agneaux ! tu me donnes envie de chanter à mon tour. Va porter ton chapeau, va on te donnera peut-être de l’argent ; moi, je serais sûre de ne rien avoir. (Elle se lève.)


Scène III.

ÉVELINA, seule.

J’ai l’estomac dans les talons. (Elle ouvre l’armoire.) Voilà tout ce qui reste du dîner, un croûton et de l’eau fraîche ! oh ! très-fraîche ! Ce jeune homme est fort bien !… parfaitement frisé ! si c’était un coiffeur ! non ; c’est plutôt un agent de change. (On frappe.) Tiens ! (On frappe encore.) Qui que tu sois… entrez.


Scène IV.

ÉVELINA, ANTONIN.
ÉVELINA, à part.

C’est lui !… De la tenue !… ça me posera.