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LES JUMEAUX DE l’HÔTEL CORNEILLE.\t65 Dorothée montèrent dans une belle chaise de poste, que le chemin de fer conduisit à Angers. A Vannes, M. Bourgade descendit à l’hôtel. Les nouveaux mariés poursuivirent leur route et arrivèrent en carrosse, comme Léonce l’avait prédit. Lorsque Dorothée énonça, en termes vagues , l’idée que M. Bourgade n’était propos du séparateur. Si l’invention avait survécu , l’inventeur pouvait avoir échappé au naufrage, I/es¬ poir rentra par douces ondées dans ces braves cœurs, et le jour où M. Bourgade apparut à Auray, sa femme bien, que tu n’étais pas mort ! » M. Bourgade n’a pas la tournure d’un grand sei¬ gneur, tant s’en faut! mais il n’a pas non plus les ma¬ nières d’un parvenu. Si vous le rencontriez à pied, vous croiriez voir un bon bijoutier de la rue d’Orléans. Cet excellent petit homme méritait d’avoir un gendre comme Mathieu. Il a donné à sa fille une dot de deux millions, à la grande confusion de Mathieu, qui dit : « Je suis un intrigant; j’ai abusé de mes avantages personnels pour faire un mariage riche. » Les Debay sc sont construit une habitation princière ; ce qui fait la beauté de leur château, c’est qu’il n’y a pas de pauvres aux environs. Mathieu a terminé ses thèses et sa fille s’écrièrent naïvement : « Nous le savions