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LA MÈRE DE LA MARQUISE. -E 375 V En recevant la lettre do Lucile, Gaston fit ce que tout homme aurait fait à sa place : il baisa mille fois la signature, et partit en poste pour Paris. La fbr-

  • tune, qui s’amuse de nous presque autant qu’une pe¬

tite fille de ses poupées, le fit entrer à l’hôtel d’Outre- ville un mardi soir, deux semaines, jour pour jour, après son mariage. Avec un peu de bonne volonté, il pouvait s’imaginer que la première quinzaine de juin avait été un mauvais rêve, et qu’il s’éveillait, moulu de fatigue, aux côtés de sa femme. Pour cette fois, sa résolution était bien prise ; il s’était armé de courage contre le despotisme maternel de Mme Benoît, et il se jurait à lui-même de défendre son bien jus¬ qu’à l’extrémité. Il n’avait pas encore ouvert la portière, que Julie entrait en criant chez Mme Benoît : « Madame ! madame î monsieur le marquis ! » La veuve, qui ne savait pas que sa fille eût écrit à Arlange, crut avoir bataille gagnée. Elle répondit avec une joie mal contenue : « Il n’y a pas de quoi crier : je l’attendais. — Je ne savais pas, madame ; et, à cause de ce qui s’est passé il y a quinze jours, je croyais que madame serait bien aise d’être avertie. Madame y est donc pour monsieur le marquis ? l|ir^tWVPAM*H!<llfK7PWRIPWMHVWPI|to