Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/355

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA MÈRE DE LA MARQUISE.\t349 — Croyez-vous que la jeune marquise en dirait au¬ ! tant ? — Ce n’est pas d’elle qu’il s’agit pour le quart d’heure. Les parents, en bonne justice, doivent passer avant les enfants, Qu’est-ce que je demande à Dieu et aux hommes ? L’entrée du faubourg. Que faut-il pour m’y faire recevoir ? Que Lucile y soit admise. Or, elle a tous les droits imaginables, et iì ne lui manque, pour entrer partout, qu’un introducteur. Refuserez-vous de la présenter ? — Absolument. D’abord, parce que cet honneur j convient moins à un baron qu’à une baronne. Ensuite, parce que e ne veux pas contribuer au retardement du bonheur de Gaston. Enfin, parce que toute ma bonne volonté ne vous servirait à rien. Madame votro fille a incontestablement le droit d’entrer partout mais à quel titre ? parce qu’elle est la femme de Gas¬ ton. Comme femme de Gaston, elle trouvera la porte ouverte chez tous ceux qui connaissent son mari, c’est- à-dire dans tout le faubourg. Mais voyez si j’aurais bonne grâce à l’introduire en disant : « Mesdames et messieurs, vous aimez et ^ous estimez le marquis d’Outreville ; vous êtes ses parents, ses alliés ou ses amis : permettez-moi donc de vous présenter sa femme, qui n’a pas voulu vivre avec lui î » Croyez- moi, charmante, c’est une expérience de soixante- quinze ans qui vous parle ; une jeune femme ne fait jamais bonne figure sans son mari, et la mère qui la