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s- LA ME HE DE LA MARQUISE. 337 — Il y a longtemps , nigaud. — C’est mon grand-père qui m’avait toujours dit cela. De son temps, deux louis et quarante sous faisaient cinquante livres. »\t. Gaston ne répondit rien : il avait l’oreille tendue vers Arlange. Jacquet poursuivit en se parlant à lui— même : « Comment se fait-il que ces belles pièces d’or soient tombées à ce prix-là ? — Ecoute ! dit le marquis ; n’entends-tu pas une voiture ?\t. — Non, monsieur. Ah ! c’est bien malheureux ! — Quoi ? — Que les louis d’or soient tombés à vingt francs, — Prends, animal ; en voici un autre, et tais-toi. » Jacquet se tut par obéissance ; il se contenta de dire entre ses dents ; « C’est égal ; si les louis étaient encore à vingt-quatre francs, deux louis que voici, et quarante sous que madame m’a donnés, me feraient juste cinquante livres. Mais les temps sont durs , comme disait mon grand-père. » Gaston attendit une grande heure sans descendre de cheval. A la fin , il craignit qu’un accident ne fût arrivé à la voiture. Jacquet le rassura : « Monsieur, lui dit-il, il est peut-être bien possible que ces dames aient gagné la route royale sans passer par Dieuze. — Courons , dit le marquis. -#1 — Ce n’est pas la peine, allez , monsieur : elles ont tout près de deux heures d’avance. 236\tV ■\t'\t■\t■'\t■\tV