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LE BUSTE.\t183

M. le vicomte de Marsal est né sous l’influence de la Voie lactée. Je n’exagère pas en affirmant qu’il est le

plus blond des hommes, les Albinos exceptés. Sa per¬ sonne pâle et maigrelette est de cel es qui échappent aux maladies et à la vieillesse : la maladie ne sait par où les prendre, et les années n’y marquent pas. Il a quarante ans sonnés, comme son rival, et cependant si vous le rencontrez jamais, vous direz, avec Mme Michaud : Pauvre jeune homme ! Cette créature débile est capitaine de frégate et officier de la Légion d’honneur. M. de Marsal est entré à l’École navale à quatorze ans, et il a fait son chemin dans les ports. Sa seule expédition est un voyage autour du monde, voyage intéressant, peu dangereux, où il n’a pas rencontré d’autres ennemis que le mal de mer. Les pistolets qu’il avait achetés a veille de son départ n’ont pas été déchargés de 1840 à 1855. Cependant le jeune officier n’a pas perdu son temps en voyage : il a ramassé des coquilles. Sa collection est une des plus belles que nous ayonsen France, et c’est la seule où l’on trouve Yostrea marsaUiana de Hong-Kong, découverte et baptisée par M. de Marsal. Ce n’est pas l’invention de ce précieux coquillage qui a permis au capitaine de prétendre à la main de Mlle de Guéblan : il a d’autres titres. Son nom est un des plus anciens de la noblesse lorraine ; la petite ville de Marsal, dans le département de la J * Meurthc, a appartenu Longtemps à ses ancêtres. Les Marsal sont alliés aux La Rochefoucauld, aux Mo-