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í \t■\t■■\t r\t•+\t^\t■\t .\t _L_l.\rii 114 TERRAINS A VENDRE. Le père Gaillard se pique de descendre des conqué¬ rants du monde. On l’humilierait fort en lui prouvant que son nom n’est qu’un adjectif très-français par¬ venu au rang de nom propre. Lorsqu’on lui chante, comme à l’Opéra-Comique : Bonjour, bonjour, monsieur Gaillard ! il entame une dissertation de tous les diables pour Vous prouver qu’il existait des soldats ou valets d’ar¬ mée chargés de prendre soin des casques, , cas¬ que,\tgalearius, d’où\tGaillard ; voir la Stratégie de Végèce, tel chapitre, tel paragraphe.... Voilà comme tu m’écoutes ? » Henri avait les yeux cloués sur la maison de M. Gaillard. Chingru poursuivit : « Ne prends pas tant de peine ; ses fenêtres donnent sur la cour. Elle est donc de ton goût ? — Ce n’est pas une femme, Chingru ; c’est une déesse. Je m’attendais à voir une pauvre Eugénie /í'jt 1 j' A' ! 7V-: Grandet, étiolée par les privations et séchée par l’en- a nui. Je ne l’aurais jamais crue si grande, si bien faite, si riche en beauté, et d’une couleur si éblouissante. ■ Tu dis qu’elle a vingt-cinq ans? Oui, elle doit avoir vingt-cinq ans, l’âge de la perfection des femmes, Toutes les statues grecques ont vingt-cinq ans ! — Brrr ! tu pars comme une compagnie de perdrix- As-tu remarqué ses yeux ? — J’ai tout vu : ses grands yeux noirs, ses beaux