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— Certainement, reprit Christodule : 50 officiers, 152 brigadiers et 1250 gendarmes, dont 150 à cheval. C’est la meilleure troupe du royaume, après celle d’Hadgi-Stavros.

— Ce qui m’étonne, dis-je à mon tour, c’est que la fille du vieux coquin l’ait laissé faire.

— Elle n’est pas avec lui.

— À la bonne heure ! Où est-elle ?

— En pension.

— À Athènes ?

— Vous m’en demandez trop : je n’en sais pas si long. Toujours est-il que celui qui l’épousera fera un beau mariage.

— Oui, dit Harris. On assure également que la fille de Calcraft n’est pas un mauvais parti.

— Qu’est-ce que Calcraft ?

— Le bourreau de Londres. »

À ces mots Dimitri, le fils de Christodule, rougit jusqu’aux oreilles. « Pardon, monsieur, dit-il à John Harris, il y a grande différence entre un bourreau et un brigand. Le métier de bourreau est infâme ; la profession de brigand est honorée. Le gouvernement est obligé de garder le bourreau d’Athènes au fort Palamède, sans quoi il serait assassiné ; tandis que personne ne veut de mal à Hadgi-Stravros, et que les plus honnêtes gens du royaume seraient fiers de lui donner la main. »

Harris ouvrait la bouche pour répliquer, lorsque la sonnette de la boutique retentit. C’était la servante qui rentrait avec une jeune fille de quinze à seize ans, habillée comme la dernière gravure du Journal des modes. Dimitri se leva en disant : « C’est Photini ! »

« Messieurs, dit le pâtissier, parlons d’autre chose, s’il vous plaît. Les histoires de bri-