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L’ASSASSIN

LECOINCHEUX, aux deux gendarmes. — Il est remonté au premier plan, milieu.

Montez à cheval ; que l’un de vous prenne ce garçon en croupe ! (Jean se recule et se cogne au brigadier, qui le repousse et le renvoie à Lecoincheux, qui le pousse vers les gendarmes qui sont de chaque côté de la porte de droite, lesquels le prennent par les épaules et sortent avec lui.) Brigadier, vous resterez ici.



Scène XII


LECOINCHEUX, MADAME PÉRARD, Le Brigadier.
LECOINCHEUX, qui est redescendu à l’avant-scène, milieu.

Et, maintenant, madame, permettez-moi de vous dire que vous avez méconnu mes sentiments. Malgré la froideur apparente qui m’est imposée, je porte ici un cœur de flamme, qui brûle exclusivement pour vous. Mais je n’avais pas le droit de condescendre à une faiblesse qui, excusable chez vous, eût été lâche et criminelle chez moi. Vous avez pu vous tromper sur l’identité d’un coupable, n’étant qu’une simple femme, pourvue de toutes les grâces, mais affligée de toutes les débilités de votre sexe. Quant à moi, je devais à la société, qui m’a investi des fonctions les plus redoutables, de fermer l’oreille à la voix de votre cœur et du mien. S’il vous faut des preuves, en voici : le carnet que ce Corbillon a eu l’effronterie de vous offrir porte les initiales de sa dernière victime ! C’est le fruit du meurtre ! fructus homicidii. Lisez : A. D.

MADAME PÉRARD.

Alexandre Dumas ?

LECOINCHEUX.

Alfred Ducamp ! Ce carnet est peut-être tout ce qui