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superbe, dans l’église métropolitaine de notre Normandie, (Il se lève.) vous conduire en robe blanche au pied de l’échaf… de l’autel…

MADAME PÉRARD.

C’est bien ! c’est bien ! (Elle se lève et descend à l’avant-scéne droite. — Lecoincheux remonte au fond et sonde les murs avec sa canne.) Vous cherchez quelque chose ?

LECOINCHEUX, pose sa canne et son chapeau sur le dressoir de gauche.

Non. C’est la vue de ce pavillon si plein de souvenirs…

MADAME PÉRARD.

Vous rappelez-vous la première fois que nous vous y avons reçu ?

LECOINCHEUX.

Comment pourrais-je l’oublier ?… Une empreinte ineffaçable ! Je venais d’être nommé substitut. J’étudiais ma première affaire, et les belles affaires sont rares de notre temps. (Ouvrant la porte de gauche.) Votre boudoir ! Lieu charmant, plein de votre image ; fenêtres donnant sur la rivière ; vingt pieds d’élévation, fond de cailloux, (Il va à la porte, pan coupé gauche.) Ici, la porte du petit escalier, la porte des amours, (Il l’ouvre.) Je la croyais fermée. (Angélique rentre et va au dressoir, droite.) Est-ce qu’elle n’est pas fermée, à l’ordinaire ?

MADAME PÉRARD, remonte au premier plan, milieu.

Je ne sais. Angélique en a la clef.

LECOINCHEUX.

Ah ! c’est Angélique ?… (Bas, à madame Pérard.) Êtes-vous sûre d’Angélique ?

MADAME PÉRARD.

Mais oui ; c’est une fille dévouée.

Elle descend à l’avant-scène, gauche.