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les apporte, monsieur le duc, et vous n’avez qu’à prendre. »

Les yeux du vieillard s’écarquillèrent comme ceux d’un chat qui passe à l’ombre. « Parlez donc ! cria-t-il. Vous me retournez sur le gril !

— Avant de rien vous dire, monsieur le duc, j’ai besoin de vous rappeler que je suis depuis trois ans le meilleur ami de votre maison.

— Vous pouvez dire le seul ; personne au monde ne vous démentira.

— L’honneur de votre nom m’est aussi cher qu’à vous, et si…

— C’est bon ! c’est bon !

— N’oubliez pas que la vie de Mme la duchesse est en danger ; que je réponds de la sauver, pourvu que vous m’en fournissiez les moyens.

— Que diable ! c’est à vous de me les fournir ! Vous me parlez depuis une heure comme le péripatéticien du Mariage forcé. Au fait ! docteur, au fait !

— M’y voici. Avez-vous jamais rencontré dans Paris le comte de Villanera ?

— Les chevaux noirs ?

— Précisément.

— Le plus bel attelage de Paris !

— Don Diego Gomez de Villanera est le dernier rejeton d’une grande famille napolitaine transplantée en Espagne sous le règne de Charles-Quint. Sa fortune est la plus grande de toute la Péninsule ; s’il