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XV

CONCLUSION.


Si vous avez vu la mer dans la saison des équinoxes, lorsque les vagues jaunes montent en écumant jusqu’au sommet de la jetée, que les galets s’entre-choquent avec fracas sur la rive, que le vent hurle dans le ciel noir et que le flot roule, au travers des varechs déracinés, les épaves informes et le débris des naufrages, retournez la voir en été : vous ne la reconnaîtrez plus. Les galets luisants sont rangés côte à côte au bord de la plage ; la mer s’étend comme une nappe bleue sous l’azur riant du ciel ; les grands bœufs couchés sur la falaise tendent nonchalamment leurs naseaux à la brise salée ; on voit filer au loin les voiles blanches, et, sur la jetée, les Parisiennes ouvrent leurs ombrelles roses.

Le comte et la comtesse de Villanera, après un long voyage dont Paris n’a jamais su l’histoire, sont rentrés, il y a trois mois, dans leur hôtel du fau-