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— Je commence.

— Il fallait commencer plus tôt, imbécile !

— Je n’ai pas compris, c’est vrai. Pourtant j’ai travaillé.

— Avec quoi ?

— J’ai acheté de l’arsenic ; elle en a pris un peu tous les soirs.

— Ta parole ?

— Sur mon honneur !

— Tu n’en auras pas mis assez.

— J’avais peur d’être pris. Ça se retrouve dans les corps morts.

— Lâche !

— Tiens ! on ne se fait pas couper le cou pour douze cents francs de rente.

— Madame t’aurait donné tout ce que tu aurais voulu.

— Il fallait me le dire. Maintenant il est trop tard.

— Il n’est jamais trop tard. Viens parler à madame. »

C’est dans une chambre contiguë au salon que Mantoux attendit le départ de M. Le Bris. Quelques paroles de la conversation traversèrent la porte et vinrent à ses oreilles. Cependant, il ne comprenait encore qu’à moitié le marché qu’on voulait faire avec lui. Il aborda Mme Chermidy avec une méfiance respectueuse. La veuve ne jugea pas à propos d’entrer en explication avec lui tant qu’elle