Page:About - Gaetana, 1862.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.
60
GAËTANA.

CARDILLO.

Appartenant à madame la baronne.

LÉONORA.

Raison de plus pour le respecter !

CARDILLO.

Tous les secrets ne sont pas respectables.

LÉONORA.

Celui qui parle ainsi de Madame en a menti.

CARDILLO.

Je n’ai jamais menti à Monsieur, ni servi de complice aux personnes qui le trompent.

LE BARON.

Taisez-vous ! Vous avez tort tous les deux. Il n’y a pas de secrets dans la maison de vos maîtres, et s’il y en avait un, le premier de vos devoirs serait de l’ignorer.

LÉONORA, à Cardillo.

Ah !

CARDILLO, au baron.

Cependant, monsieur le baron m’a dit hier…

LE BARON.

Pas de réplique ! Je trouve impertinent que nos valets, dans notre maison, se querellent pour et contre nous et prennent notre honneur pour champ de bataille. (À Léonora.) Ce coffret n’aurait pas dû sortir de l’appartement de votre maîtresse. Laissez-le là. (À Cardillo.) Toi, si tu te permets de faire, de dire ou de voir autre chose que ton service, ton compte sera réglé dans les vingt-quatre heures.

LÉONORA, à Cardillo.

Attrape !

LE BARON.

Allez ! (Léonora sort par la porte de gauche ; Cardillo par la perle de droite. Le baron prend le coffret. Cardillo rouvre la porte et annonce.)

CARDILLO.

Excellence, monsieur le docteur Capricana. (Le baron pose le coffret sur le bureau.)