Page:Aboulféda - Vie de Mohammed - traduction et commentaires par Desvergers, 1837.pdf/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
36
VIE DE MOHAMMED.

et nombreux. » Puis ils cherchaient à entrainer sa chamelle. Mais il leur disait : « Laissez-la libre dans sa route, car elle obéit à l’ordre d’en haut. » Et lorsqu’elle fut arrivée à la place où est à présent la mosquée du prophète et qui était alors un mirbed (61) appartenant à Sahl et Sahaïl, fils d’Amrou, tous deux orphelins et sous la tutelle de Moadh, fils d’Afra, la chamelle, s’agenouillant, repose son poitrail sur la terre. Le prophète descendit alors et Ahou-Aioub l’Ansarien emporta l’équipage de la chamelle dans sa maison. Le prophète resta chez Abou-Aïoub jusqu’à ce qu’il eut fait bâtir sa mosquée et sa demeure. On dit encore que le lieu où fut élevée la mosquée du prophète appartenait aux Benou-’nNadjar, et qu’il était rempli de masures, de palmiers et de tombes des idolâtres.


Mariage du prophète avec Aiescha, fille d’Abou-Bekr la véridique.

Cette union avait eu lieu après la mort de Khadidja et antérieurement à l’hégires ; mais le mariage ne fut consommé que huit mois après l’hégire, lorsqu’Aïescha eut atteint l’âge de neuf ans. Quand le prophète mourut elle en avait dix-huit.

Fraternité établie entre les musulmans.

Le prophète de Dieu voulut que les Musulmans s’unissent par des liens de fraternité, et lui-même choisit pour son frère Ali, fils d’Ahou-Taleb. Aussi AK disait-il dans fa chaire de Koufa au temps de son Khalifa : « Je suis le serviteur de Dieu et le frère du prophète de Dieu. » Abou-Bekr s’unit de la même manière à Kharidja, fils de Zéïd, fils d’Abou-Zobair, Ansarien ; Abon-Obaïd, Es de Djerrah, à Saad, fils de Moadh,